* Projet : Impact activité humaine sur la nature

Bassin de Decazeville Aubin : 150 ans de passé industriel

Par STEPHANIE MAS, publié le jeudi 2 février 2012 21:28 - Mis à jour le jeudi 16 juin 2022 13:49

 

Bassin de Decazeville Aubin : 150 ans de passé industriel

 

Objectifs : Recherches documentaires sur le plan historique : activités du bassin minier, l'industrialisation, conséquences de l'activité minière en terme de pollution.

 

150 ans de passé industriel

visite du musée de la mine

rencontre avec l'ASPIBD

 

Étude Cassiopée : cadmium et arsenic dans les sols : impact observé sur une population exposée - Octobre 2008

Télécharger :  Rapport  Synthèse 

 

Située dans le département de l’Aveyron, et appartenant à la Communauté de commune du Bassin de Decazeville Aubin, terres d’histoires industrielles et terres de loisirs puisqu’elles sont le point de convergence des régions Midi Pyrénées et Auvergne, grâce aux méandres du Lot et de ses affluents. L’harmonie des couleurs et le contraste des paysages, cette région a connu un essor minier important avec l’exploitation du charbon entraînant une épopée industrielle, au fil du temps au fil de l’eau.
Des liens profonds ont soudé les cinq communes du Bassin marqué par une histoire minière, une unité qui a formé un territoire singulier dans un département rural qu’est l’Aveyron.


Né en 1826, le bassin industriel aveyronnais connaîtra un riche passé, c’est dans ce cadre que la communauté de commune a souhaité organiser des activités de valorisation de son patrimoine sur ce territoire minier.
Le développement minier et sidérurgique du bassin de Decazeville s’est appuyé sur la coexistence de gisements de charbon et de fer. Sous l’impulsion du Duc Decazes avec l’aide du polytechnicien Cabrol, les « Houillères et Fonderies de l’Aveyron » furent créées en 1826. Ce bassin se développa très rapidement et est devenu une place industrielle d’importance nationale au début du XXème siècle avec 9000 travailleurs et 1 000 000 de tonnes de fonte produite par an.


D’autres industries se sont développées à cette époque parmi lesquelles la verrerie de Penchot et les fonderies de zinc de Penchot et de Viviez.
A partir de 1920, le déclin du bassin minier et sidérurgique s’enclenche. Les mines de fond sont fermées dans les années 1960, et la dernière mine découverte ferme ses portes en 2001.
L’ « usine de Viviez » a été fondée en 1855, favorisée par la proximité des bassins houillers de Decazeville et Aubin, des gisements zincifères de Villefranche de Rouergue et de la proximité de la ligne ferroviaire reliant Capdenac à Figeac.
En découvrant des gisements dans le bassin méditerranéen et devant la crainte de voir le centre de gravité de l'industrie du zinc se déplacer vers le sud, la société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne acquiert, en 1871, l'usine de Viviez, dans l'Aveyron. Celle-ci jouera un rôle important lors de la première Guerre Mondiale pour l'approvisionnement en zinc de haute qualité, nécessaire au laiton entrant dans la fabrication des munitions ainsi que dans la production d'acides sulfuriques et nitrique pour la production d'explosifs. En 1922, Viviez sera la première usine de zinc électrolytique sur le continent. Vieille-Montagne a construit le barrage de Thuriès sur le Viaur pour en assurer l'alimentation en électricité.
 

 

Entre 1855 et 1930, le zinc était produit par voie thermique. Ce procédé consistait à porter le minerai à une température de 1 200°C dans des creusets horizontaux afin d’extraire le zinc par évaporation puis condensation: environ deux à cinq tonnes de charbon étaient nécessaires pour produire une tonne de zinc. La combustion du minerai était à l’origine de résidus thermiques, appelés scories. Plus d’un million de tonnes de scories ont été produites et quelques centaines de milliers de tonnes ont été utilisées pour la construction de routes et chemins divers. Deux types de pollutions ont été émises durant cette période : les scories et les rejets atmosphériques qui contiennent une grande variété de métaux (notamment du plomb et du cadmium, impuretés du minerai de zinc). Ces émissions riches en métaux lourds ont contaminé l’ensemble de la zone, notamment en zinc bien évidemment, en plomb, cadmium (tous trois présents dans le minerai) et en arsenic (issu du charbon).


Dès 1922 a débuté la production de zinc par voie électrolytique. Entre 1922 et 1950, aucun système ne permettait le traitement des résidus de LN et ceux-ci étaient stockés. Vers 1950, un procédé a été créé, permettant de traiter à la fois les résidus produits et ceux stockés. Cependant, entre les années 1960 et 1977, la production de zinc était telle que les capacités de traitement des résidus étaient devenues insuffisantes, conduisant à un stockage important de ces résidus, notamment autour de l’usine. Après 1977, le traitement par voie thermique des résidus a été remplacé par un procédé dit « humide », permettant de traiter la totalité des résidus avant confinement dans des bassins. Les bassins de l’igue du Mas ont ainsi été créés.
En 1987, le site arrête la production de zinc brut qui est transférée à Auby (59) et se reconvertit dans l’activité de laminage de zinc et la production de zinc pré-patiné. Ce changement d’activité se traduit par un arrêt des émissions de polluants par voie atmosphérique. Les déchets produits depuis cette date sont ceux de la destruction des anciens bâtiments devenus obsolètes.
Mais cette empreinte industrielle a laissé un lourd tribu environnemental puisqu’en 150 ans d’activité, elle aura généré une pollution des sols au plomb, au cadmium et à l’arsenic sur toute la commune. Les études faites par la DRIRE, la DDASS et la CIRE (cellule interrégionale d'épidémiologie) à Viviez et Le Crouzet ont confirmé une pollution de l'environnement (eau, sols), dont en zone habitée, par les métaux lourds (plomb, mais aussi cadmium et arsenic) à partir du site de la société Umicore à Viviez. Les résultats de l'enquête sanitaire commandée par le préfet ont été rendu publics mi juin 2008, montrant une pollution assez localisée au bourg de Viviez, près de la RD 840, et au Crouzet.

 

article : 150 ans de passé industriel et pollution des sols

http://www.blog-habitat-durable.com/article-150-ans-de-passe-industriel-pollution-des-sols-a-viviez-le-crouzet-dans-l-aveyron-83817211.html
 

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  • Que veut-on dire par 150 ans de passé industriel : sur quelles activités industrielles est basé l’essor industriel du bassin de Decazeville ?

Ça veut dire que pendant 150ans il y a eu un fort développement minier et sidérurgique. C’est même devenu une place industrielle d’importance nationale. Ils ont exploité le charbon en entraînant une épopée industrielle.

Justine Sirmain 2nde C, Manon Uberos 2nde B, Elodie Bousquet 2nde D

 

  • Quelles utilisations à t’on fait de ces ressources ?

La mine avait comme ressources le charbon, il servait à chauffer le verre pour la verrerie de Penchot. La fonderie de Zinc joué un rôle important pour l'approvisionnement lors de la première guerre mondiale nécessaire au laiton entrant dans la fabrication des munitions ainsi que dans la production d'acides sulfuriques et nitrique pour la production d'explosifs.

Charline Montant 2nde B, Mathilde Raynal 2nde B

 

  • Quelles pollutions ont été émises durant la période de production du zinc par voie thermique à l’usine de viviez ?

Deux types de pollutions ont été émises durant cette période : les scories et les rejets atmosphériques qui contiennent une grande variété de métaux. Ces émissions riches en métaux lourds ont contaminé l’ensemble de la zone en zinc, en plomb, cadmium (tous trois présents dans le minerai) et en arsenic (issu du charbon).

Clément Dhers 2nd 2B, Kévin Lacout 2nd 2C, Lisa Laborie 2nd B, Camille Malassenet 2nd B

 

  • Vers 1950, un procédé a été créé, permettant de traiter à la fois les résidus produits et ceux stockés : en quoi consiste ce procédés ?

Vers 1950, un procédé a été créé, permettant de traiter à la fois les résidus produits et ceux stockés. Cependant, entre les années 1960 et 1977, la production de zinc était telle que les capacités de traitement des résidus étaient devenues insuffisantes, conduisant à un stockage important de ces résidus, notamment autour de l’usine. Après 1977, le traitement par voie thermique des résidus a été remplacé par un procédé dit « humide », permettant de traiter la totalité des résidus avant confinement dans des bassins. Les bassins de l’igue du Mas ont ainsi été créés.

Lisa Laborie 2nd B, Camille Malassenet 2nd B, Charline Montant 2nde B, Mathilde Raynal 2nde B

 

  • Quels éléments de l’environnement ont été pollués ?

Une pollution de l’environnement (eau, sols), ces émissions riches en métaux lourds ont contaminé l’ensemble de la zone.

Justine Sirmain 2nde C, Manon Uberos 2nde B, Elodie Bousquet 2nde D

 

à l'issu du travail sur l'historique du bassin, nous avons réfléchi à la façon de présenter le travail lors de la rencontre à scientilivre et quelques idées ont germé :

photo, diaporama, poster, une frise de 1826 à 2012 avec les grands moments, une petite pièce de théâtre pour mettre en scène les ressources, l'exploitation, la pollution et la dépollution.

 

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Visite du musée de la mine

 

http://www.museedelamine-lucienmazars.com/


par souci d'économie et dans notre démarche développement durable, le déplacement se fera avec le transport en commun de Decazeville le TUB

 

 

Mercredi 8 Février 2012 nous avons visité le Musée de la mine " Lucien Mazars " véritable miroir de l'Histoire industrielle du Bassin d'Aubin Decazeville.

Virginie notre guide au musée installé sur les lieux historiques de l'exploitation minière de l'ancien " Pays Noir ", nous a permis de découvrir les grandes lignes de l'histoire du bassin.

 

 

Du début de l'exploitation du charbon à Firmi, la naissance de Decazeville,

 

  

 

les mines de fond puis la mine à ciel ouvert,

 

 

le développement industriel du bassin avec les fonderies,

 

 

 

les conditions de vie des mineurs, les grandes luttes et le déclin de l'activité minière du bassin.

  

 

Nous avons également visionné un film sur l'exploitation de la mine de Carmaux et de la mine à ciel ouvert de Decazeville et visité une galerie de mine grandeur nature qui nous a plongé en plein cœur de la vie souterraine des " Gueules noires "

 

Merci à virginie pour son dynamisme et l'intérêt qu'elle a su susciter de notre part, on a découvert plein de nouvelles choses.

 

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Rencontre avec les bénévoles de l'ASPIB

Une rencontre avec les bénévoles de l'ASPIB permettra aux élèves de s'imprégner du passé Decazevillois et de rechercher des photos d'archive pour illustrer leur travail. Cette rencontre se fera à l'initiative des élèves.

http://www.aspibd.net/ASPIBD/Infos_Pratiques.html

 

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Bienvenue : 

Présentation du projet | Blog Dépol Decaz | Blog Atelier Scientifique et Technique

Travaux d'élèves :

Bassin de Decazeville Aubin : 150 ans de passé industriel

Conséquences de la pollution

Contrôle de la qualité biochimique d’une eau

Atelier scientifique : Découverte des processus de pollution et dépollution de l'environnement

Atelier scientifique : Corrosion des métaux et dépollution de l'eau

Chantier dépollution zone du centre Decazeville

Chantier dépollution site Umicore Vieille Montagne Viviez

Dépollution eaux usées : visite station épuration

Mise en oeuvre d'une dépollution biologique

Perspectives et Réhabilitation des sites pollués

Présentation projet :

Atelier scientifique, Posters scientifiques, Mise en scène théâtrale, Reportage

Concrétisation projet :

Séjour INPT mise en scène théâtrale et Scientilivre 2012

Séjour Scientifique INP Toulouse : 2013  2014  2015  2016 et C.Génial 2017

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